Dimanche 14 juin 2020, la doyenne des Bretons, Anne-Marie Papail, a fêté ses 111 ans.
Elle a survécu à deux guerres et dernièrement à la pandémie de Covid-19.
Depuis quelques mois, le dynamisme d’Anne-Marie Papail s’estompe en raison de son âge. Mais, la surprise de son grand âge l’étonnait alors qu’elle fêtait son anniversaire.
C’est chouchoutée par sa fille Marie-France Bossard, chez qui elle vit depuis ses 92 ans et entourée de ses petits enfants et arrière-petits-enfants que la doyenne des Bretons a franchi le cap des 111 ans. Si elle est moins alerte depuis quelques mois, elle reste toujours fidèle à un caractère bien trempé.
Mémoire vivante
La vie simple d’Anne-Marie Papail se résume en quelques mots, famille et travail. La famille est centrale chez la doyenne qui a vu grandir à côté de sa ferme ses petits-enfants et arrière-petits-enfants.
Née le 14 juin 1909 à Epiniac, Anne-Marie Papail s’est mariée à l’âge de 32 ans, en pleine guerre, en 1941. Elle entrait alors dans l’église vêtue de noir.
Il y a quelques années, des élèves du collège Saint-Joseph de Pleine-Fougères réalisaient un reportage sur cette petite femme qui représentait alors la mémoire vivante d’une période historique.
Elle trait ses vaches jusqu’à 80 ans
Après le mariage, le couple s’installe alors à Ville Cavoue en La Boussac où ils reprennent une ferme. Un village qu’elle n’a depuis jamais quitté puisqu’elle y réside toujours, dans la maison mitoyenne de sa ferme dans laquelle elle vit avec sa fille.
Courageuse, Anne-Marie Papail traira ses vaches, à la main, jusqu’à ses 80 ans. Et c’est à 92 ans, un peu contrainte pour son bien-être par ses enfants, qu’elle cessera alors de s’occuper de son potager et de prendre soin de ses poules.
Un exemple de courage
Un exemple de courage notre doyenne, elle qui avait débuté dans le monde du travail, dans une ferme-auberge à l’âge de 14 ans et ne pesant que 28 kg ! Ça n’est pas pour rien qu’elle a pour devise « Ne jamais se laisser abattre et on y arrive ».
Son secret : manger sain
Doyenne de La Boussac et doyenne des Bretons. Anne-Marie Papail n’a jamais su expliquer son secret de longévité même si elle souligne « que de manger des produits sains pouvait y être pour quelque chose ».
Il y a peu encore, elle aimait des petits rituels et appréciait de petites gourmandises comme manger un peu de chocolat, déguster un apéritif le dimanche midi en famille ou encore, boire un peu de cidre à table.
À 108 ans, elle assistait encore aux repas des anciens qu’elle aimait tant pour y retrouver des connaissances.
Source : Pays Malouin et Ouest France